Fermeture du viaduc menant à la zone départ, à l’aéroport Tunis Carthage



L'Office de l'aviation civile et des aéroports (OACA) vient d’annoncer dans un communiqué rendu public, ce dimanche 5 juillet 2015, que pour des raisons de sécurité, il a été décidé de fermer, momentanément, le viaduc menant à la zone « départs » de l’aéroport Tunis Carthage.
La fermeture concerne le premier étage. L’accès se fait, pour tous les passagers et visiteurs, à partir du rez-de- chaussée de l’aéroport. Une mesure qui ne concerne pas les bus transportant des touristes qui sont seuls à y avoir accès.


L’aéroport de Tunis Carthage veut rattraper son retard sur le hub de Casablanca



Habib Mekki, directeur du transport aérien au Ministère tunisien du Transport, est convaincu que l’aéroport de Tunis Carthage est bien placé pour devenir un trait d’union entre l’Afrique et le reste du monde. Dans cet entretien, il estime que la compétition entre les hubs maghrébins se jouera « à terre ».
Les Afriques : Où en est le plan visant à faire de l’aéroport de Tunis Carthage une plateforme de correspondances entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient ?
Habib Mekki : Comme vous le savez, c’est la compagnie nationale Tunisair qui a pris l’initiative, il y a tout juste une année, de créer un hub à l’aéroport de Tunis Carthage. Cette stratégie a déjà fait du chemin. Aujourd’hui, près de 5% des passagers sur les lignes internationales de Tunisair transitent par l’aéroport de Tunis Carthage. La part de ce trafic de transit est appelée à décupler à l’horizon 2014, avec l’arrivée de seize appareils longs et moyens courriers commandées par Tunisair auprès d’Airbus, pour deux milliards de dollars. Ces appareils permettront à la compagnie de desservir des destinations lointaines comme les Etats-Unis, le Canada et la Chine, et offriront ainsi plus de possibilités de connectivité. D’autre part, Tunisair comptera sur le réseau africain de sa filiale Mauritania Airways pour faire de son hub un trait d’union entre l’Afrique et le reste du monde. Un accord de Code sharing (pratique commerciale qui permet à chacune des deux compagnies de vendre les vols de l’autre sous son propre code) signé récemment entre les deux compagnies commence à donner des résultats probants. Cet accord est d’autant plus important que Mauritania Airways va bientôt ajouter Banjul, Conakry, Niamey, Cotonou, Libreville et Brazzaville à son dépliant.
LA : L’aéroport de Casablanca a déjà pris une longueur d’avance dans ce domaine, alors que ceux d’Alger et de Triploi veulent, à leur tour, avoir leur part du gâteau. Quels sont les atouts de Tunis Carthage dans cette compétition qui s’annonce très serrée ?
HM : Le hub de Casablanca est aujourd’hui en avance par rapport aux autres aéroports de la région, grâce, notamment, au réseau africain très développé de Royal Air Maroc et à l’accord d’Open Sky, conclu avec l’Union européenne en 2006. Air Algérie a également intégré la création d’un hub à l’Aéroport Houari Boumediene à Alger, dans son programme de développement 2009-2014, alors que la compagnie libyenne Afriqiyah Airways, qui a choisi le 9-9-99 comme sigle en référence à la date du lancement de l’Union africaine (UA) à Syrte, ambitionne de relier le continent au reste du monde via l’aéroport de Tripoli. Malgré une concurrence qui sera rude, Tunis Carthage ambitionne de rattraper son retard sur Casablanca et de jouer un rôle équivalant à celui de l’aéroport de Dubaï, posé en plein milieu de la Méditerranée grâce notamment à des infrastructures adaptées au transit et configurées pour assurer un Minimum Connecting Time (MCT) très compétitif. Nous sommes convaincus que la compétition entre les hubs maghrébins se jouera à terre. Une nouvelle salle d’attente dédiée au transit, alliant modernité, convivialité et fonctionnalité est en cours de construction. Elle comportera notamment des espaces de divertissement, un business center, une connexion Wifi et des infrastructures sanitaires. D’autres espaces destinés à transformer l’aéroport en espace de vie, dont des hôtels à l’intérieur de la zone sous douane, sont prévus. A long terme, l’aéroport de Tunis Carthage sera presque exclusivement une plateforme de correspondances. Une étude a déjà été lancée pour créer un deuxième aéroport, à l’ouest de Tunis. Il ne faut pas, par ailleurs, oublier que l’aéroport tirera profit des accords d’Open Sky que la Tunisie s’apprête à signer, à partir de 2010, avec l’Union européenne, les Etats-Unis et plusieurs pays arabes.
LA : Les pays du Maghreb sont-ils assez mûrs pour un Open Sky avec l’Europe ou les Etats-Unis ?
HM : La libéralisation du ciel est devenue une nécessité pour les pays de la région. Le développement du transport aérien passe aujourd’hui par le désengagement des États. Et, même si elle n’est pas toujours indolore, la libéralisation du ciel permettra une progression de transport aérien comme la région n’en a jamais connu. Le cas du Maroc l’a bien démontré.


Des lignes aériennes vers les capitales africaines pour promouvoir l’investissement?


Pour répondre à l’initiative de la chambre du Commerce et de l’Industrie et en collaboration avec l’union régionale de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, une table ronde s’est tenue dernièrement du coté de Sousse pour discuter diverses solutions pour promouvoir l’investissement dans la région.
Cette rencontre était consacrée pour débattre sur les différentes difficultés auxquels les investisseurs ont du faire face et ce sur le plan des exportations vers les marchés africains. En effet, l’un des participants a proposé d’ouvrir des lignes aériennes directes reliant la Tunisie aux diverses capitales africaines pour développer l’activité des entreprises tunisiennes. Dans ce contexte, le représentant de Tunisair a assuré que la compagnie a élaboré une nouvelle stratégie pour ouvrir de nouvelles lignes aériennes vers des destinations africaines mais elles ne concernent que les touristes et les passagers. A la suite de quoi le représentant de la fédération régionale des agences de voyages a suggéré que les entrepreneurs du secteur touristique contribuent au financement des nouvelles lignes directes pour amener des touristes africains.


Tunisie : une étude pour convertir l’aéroport de Carthage en hub de transport aérien


Le Ministère du transport va engager une étude pour développer l’aéroport de Tunis Carthage international en un hub de transport international, voire en une correspondance de liaisons aériennes internationales.
Une autre étude sera également menée pour préparer le transfert de cet aéroport vers, probablement, la zone de Borj El Amri.